Le processus d'autoformation par la pratique du tennis. Analyse textuelle de récits de vie

Par Jean-Michel Peter
Français

Résumé

L’autoformation s’inscrit dans l’évolution des sociétés postindustrielles comme une nécessité pour développer une autonomie de plus en plus nécessaire dans l’accès au savoir et à la culture (auto-éducation permanente). Avec l’augmentation du temps libre et l’avènement d’une société des loisirs à la fin du XIXe siècle, la création du jeu de tennis devient un moyen privilégié, non seulement de se divertir ou de se détendre, mais aussi un moyen de formation pour quelques-uns. Le propos de notre recherche est de situer ce que peut être une autoformation par la pratique du tennis dans le recueil de récits de vie. Dans la lignée des travaux de linguistique de données textuelles, à l’aide du logiciel Alceste, nous analysons les récits issus d’entretiens de 42 joueurs classés de tennis. Nous pouvons à l’issue de l’analyse de contenu de récits de vie de joueurs experts dégager quelques dimensions d’une autoformation en liaison avec les variables sociologiques retenues (âge, sexe, milieu social, niveau de jeu). Les résultats obtenus montrent un système d’interactions entre ce qui relève de l’expérience des individus ou auto-apprentissage et un environnement favorable ou configuration. Souvent opposés, les deux processus – apprendre et enseigner ou transmettre – sont en fait les deux facettes d’une même réalité : la socialisation de l’individu. Les frontières entre les deux processus sont difficiles à dissocier.

Mots-clés

  • autoformation
  • récits de vie
  • analyse textuelle de données
  • logiciel Alceste
  • socialisation
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