Sociologie des pratiquants de l'extrême. Le cas de figure des participants au Grand Raid de La Réunion
Résumé
L’objectif de cet article est de montrer que l’extrême est devenu un modèle de référence qui s’est largement diffusé dans la culture de masse. En prenant comme objet d’investigation le Grand Raid de La Réunion, nous avons choisi un événement participatif de renommée internationale qui, en raison de l’engouement qu’il connaît, se présente comme un laboratoire privilégié d’analyse des caractéristiques sociologiques des adeptes de l’extrême. La méthodologie utilisée combine approche quantitative, approche qualitative et approche comparative. Les principaux résultats obtenus mettent en évidence un élargissement des bases sociales et sportives du recrutement, rendu possible par le développement de projets d’engagement à géométrie variable (compétition, performance, découverte). Le processus de diffusion sociale concerne davantage les catégories socio-professionnelles que les différentes générations et le genre des participants qui obéissent encore à des dispositions culturelles marquées. La singularité du profil sportif va dans le même sens. Elle révèle très nettement que la poursuite de l’extrême n’est plus réservée à des spécialistes mais à des pratiquants ordinaires de loisirs sportifs qui décident un jour de vivre une expérience extraordinaire.
Mots-clés
- extrême
- Grand Raid
- diffusion sociale
- culture de masse
- dispositions