Sport et éducation physique sous le Front populaire et sous Vichy : approche comparative selon le genre

Par Fatia Terfous
Français

Résumé

À partir des discours politiques de Léo Lagrange, de Jean Borotra et de Marie-Thérèse Eyquem, il s’agit dans cet article d’identifier quelles sont les continuités et les ruptures des politiques menées en faveur du sport et de l’éducation physique entre 1936 et 1944. De repérer d’éventuelles singularités dans les discours relatifs au sport et à l’éducation physique des femmes et des jeunes filles. Le corpus est construit sur des sources recueillies auprès du CARAN, de l’INSEP, de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail et de la Fédération Sportive et Culturelle de France. Les résultats mettent en évidence que la rupture idéologique n’est pas si évidente lorsque l’on s’attache au sport et à l’éducation physique des femmes et des jeunes filles. Les mêmes considérations physiologiques et sociales sont avancées pour déterminer les formes de pratique les plus convenables aux femmes. Aussi, les excès, les sports violents et les exhibitions sont largement condamnés. En définitive, le genre, compris comme une catégorie d’analyse historique, permet de nuancer la thèse de Jean-Louis Gay-Lescot pour qui les politiques en faveur du sport et de l’éducation physique sous le Front populaire et Vichy sont en rupture idéologique et en continuité pédagogique.

Mots-clés

  • genre
  • sport
  • éducation physique
  • Front populaire
  • Vichy
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