Le rôle du sport durant la Grande Guerre en Italie ou la mise en place d'un consensus nationaliste

Par Jean-Pierre Favero
Français

Résumé

La pratique sportive durant la Grande Guerre en Italie est mise au service d’un nationalisme exacerbé par les interventionnistes et la presse sportive, en particulier La Gazzetta dello Sport. Le sport au début du conflit est pratiqué par la classe dirigeante, les officiers. Les paysans et les ouvriers jetés dans la tourmente découvrent la pratique sportive, notamment le football, en zone de guerre dès 1915. Suite aux mouvements insurrectionnels liés à la défaite de Caporetto en octobre 1917, les conditions de vie des soldats sont améliorées. La Gazzetta dello Sport aidée par les autorités militaires envoie des ballons de football et des gants de boxe au front, multiplie les rencontres sportives entre régiments mais aussi entre les nations de l’Entente. L’arditisme sportif s’inspirant des valeurs des corps francs : sang-froid, intrépidité, sens du sacrifice, est mis au service du nationalisme sportif lors des rencontres internationales, notamment les Jeux Interalliés de 1919. C’est un homme nouveau qui est mis en scène à la fin du conflit préfigurant la politique fasciste où le corps symbolise la virilité et l’action.

Mots-clés

  • Grande Guerre
  • Italie
  • sport
  • nationalisme
  • presse sportive
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