Les « sports aériens » en captivité : une pratique soutenue par le régime de Vichy (1942-1944)

Articles de recherche
Par Doriane Gomet
Français

Cette étude porte sur le développement des activités d’aéromodélisme des officiers français placés en captivité en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. Les Oflags IID-IIB, IVD, VIA, VID, XB et XVIIA ont servi de base à cette étude. Les sources mobilisées proviennent des Archives nationales françaises, du Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains, du Service Historique de l’Armée de Terre et de l’Alliance Universelle des YMCA de Genève. Ces éléments sont complétés par trente-sept témoignages publiés après-guerre.
Cette recherche démontre que l’aéromodélisme connaît dans les Oflags un succès important à partir de la fin de l’année 1942, succès se manifestant à la fois à travers la construction de modèles réduits mais aussi l’organisation de compétitions de petits avions (de durée de vol et de distance de vol) et la mise en place de cours théoriques. Cette effervescence résulte de la rencontre entre deux dynamiques pourtant totalement dissociées l’une de l’autre : le besoin viscéral ressenti par les officiers de s’adonner à des loisirs nouveaux ayant un sens après deux ans de captivité et les priorités définies par le Commissariat général à l’éducation générale et aux sports eu égard à son implication dans la politique de gestion des « absents ».

Mots-clés

  • aéromodélisme
  • captivité
  • prisonniers de guerre
  • Commissariat général à l’éducation générale et aux sports
  • propagande
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