Équitation et violence(s) du Moyen Âge au XXIe siècle : évolution et situation des pratiques équestres en France du point de vue du processus de civilisation
Du Moyen Âge au XIXe siècle, les pratiques équestres sont les formes de travail les plus prégnantes entre humains et chevaux. Elles permettent d’observer, via les traités d’équitation, d’art équestre et les guides fédéraux, le processus civilisateur. L’équitation sert à former les élites en établissant un parallèle entre maîtriser un cheval et commander des troupes, gouverner un peuple. Son évolution du Moyen Âge à nos jours témoigne de la diminution des violences appliquées au cheval, ainsi que l’adoucissement des activités équestres passant de la guerre à l’art puis au sport. Le cheval est aujourd’hui à nouveau envisagé dans ses fonctions d’éducation au respect et à la bienséance des humains. L’institutionnalisation des sports équestres a promu une éducation appuyée sur la compétition. La réduction des violences a été normée par le développement du bien-être équin. Aujourd’hui, elle atteint un stade ultime au travers des critiques des animalistes qui insistent sur les aspects capitalistiques et compétitifs de la relation anthropo-équine. Son développement constitue une nouvelle moralisation de la société en repensant les relations de vie et de travail avec les chevaux et plus largement avec les animaux, enjoignant les professionnels à modifier leurs pratiques, témoignant d’une nouvelle dimension du processus de civilisation.
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