Dépense énergétique et rendement au cours de la répétition de sprints sur bicyclette ergométrique : effet de la vitesse de pédalage

Rapport de recherche
Par Christophe Hautier, Sylvain Dorel, Muriel Bourdin, Jean-René Lacour
Français

Résumé

Lors d’un l’exercice de sprint, considéré comme la sollicitation maximale au niveau métabolique, il est largement démontré que la vitesse de pédalage joue un rôle sur la puissance et le travail fournis. Ce travail propose d’étudier comment, au cours d’un exercice intermittent de type supra-maximal, la fréquence de pédalage peut influencer simultanément la réponse physiologique, en intervenant sur le débit d’énergie métabolique, et/ou le rendement de la contraction musculaire. Dans cette perspective, 9 cyclistes ont réalisé 2 séries de 12 sprints de 5-s à vitesse constante entrecoupés de 45-s de récupération passive : une série réalisée à vitesse optimale (Vopt, vitesse à laquelle est atteinte la puissance maximale) et l’autre à 50 % de celle-ci (½Vopt), selon un ordre aléatoire à 48 heures d’intervalle. Le niveau d’activation du principal muscle agoniste (vastus lateralis) et la perception de l’effort (échelle de Borg) ne varient pas significativement entre les 2 situations. Après la phase d’adaptation cardio-respiratoire, les valeurs moyennes du 7e au 12e sprint de puissance produite, de consommation d’oxygène et d’accumulation de lactate sanguin sont significativement plus élevées à Vopt (944,5 ± 123 W ; 2,55 ± 0,29 l.min-1 ; 3 mmol.l-1) qu’à ½Vopt (702 ± 88 W ; 2,18 ± 0,28 l.min-1 ; 0,8mmol.l-1). Il semblerait que les conditions mécaniques de contraction du muscle, et notamment la vitesse, agissent préférentiellement sur le débit métabolique plutôt que sur le rendement lors de l’exercice supra-maximal intermittent.

Mots-clés

  • exercice supra-maximal intermittent
  • travail mécanique
  • consommation d’oxygène
  • lactate
  • EMG.
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