Existe-t-il un « modèle sportif » dans les pays africains francophones ?
Résumé
Cet article s’attache à montrer les similitudes existant entre le niveau du développement du sport du Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Sénégal, le Bénin, le Congo et le Cameroun, comparé à partir du concept de « configuration sportive » qui correspond aux modes de régulation des systèmes sportifs présents dans chacun de ces pays. En tant qu’États africains et sociétés post-coloniales francophones, il apparaît que l’héritage du passé a profondément influencé leur fonctionnement politique avec une gestion publique très centralisée. Le sport n’a pas échappé à ce legs et son administration actuelle dépend principalement de la tutelle du Ministère de la Jeunesse et des Sports et des Comités Nationaux Olympiques. Ces entités gèrent le sport de manière très « bureaucratique et légaliste » et font de la structure fédérale la base du système organisationnel afin de faire émerger quelques champions sur le plan international. Mais cette façade de « héros légendaires » masque un marché sportif peu diversifié dont le poids économique apparaît dérisoire. Si des résistances et des inerties persistent, des solutions d’ordre juridique et managérial sont néanmoins envisageables pour que le développement du sport devienne une réalité économique et sociale.
Mots clés
- sport
- économie
- management
- pays africains francophones