La coprésence en éducation physique et sportive : les effets de quatre modalités relationnelles de pratique adoptées en kayak au cours moyen

Par Claire Durand
Français

Résumé

Tout apprentissage scolaire se réalise en coprésence. L’objet de ce travail est d’étudier les effets différentiels dus à quatre modalités relationnelles d’apprentissage moteur, auprès de 125 sujets répartis dans 5 classes de Cours moyen. On a procédé à l’apprentissage d’une activité motrice : le kayak. Les variables manipulées sont, d’une part trois modalités psychomotrices : la comotricité de simultanéité, la comotricité d’alternance et la motricité en isolé, d’autre part une modalité sociomotrice : la sociomotricité de coopération. La méthodologie employée est celle d’une quasi-expérimentation en situation scolaire réelle. Des parcours chronométrés (et filmés) sont interpolés entre pré-tests et post-tests moteurs, ainsi qu’entre pré-questionnaires et post-questionnaires sociométriques. Un questionnaire fermé est soumis aux sujets en fin d’expérimentation.
Le chronométrage et les grilles d’évaluation des comportements moteurs ont mis en évidence des effets plus accusés de transfert positif pour les modalités comotrices, notamment dans le cas de l’alternance. Les questionnaires sociométriques ont révélé que la cohésion socio-affective des groupes d’expérience pouvait être influencée en fonction du degré de relation interpersonnelle instauré dans les apprentissages moteurs. Les réponses au questionnaire fermé ont mis au jour la préférence des élèves pour la sociomotricité de coopération.
Les résultats obtenus permettent de caractériser chaque modalité relationnelle testée, et de proposer quelques clés utiles au motricien pédagogue.

Mots-clés

  • psychomotricité
  • sociomotricité
  • comotricité
  • sociométrie
  • quasi-expérimentation
  • cohésion socio-affective
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