Rugby et identité nationale en Nouvelle-Zélande

Par John Nauright
Français

Résumé

En Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud et, à un degré moindre, en Australie, le rugby a tenu une place centrale dans les formes sportives d’identité nationale pendant les cent dernières années. Bien que, dans chaque pays, d’importants changements se soient produits dans la culture, l’organisation et l’économie du rugby lors des trente dernières années, celui-ci est demeuré puissant dans les trois sociétés, qui se sont partagé quatre des cinq dernières coupes du monde. Dans chacune, le rugby a connu des hauts et des bas, mais il a contribué à forger de nouvelles identités nationales, centrées sur l’intégration des peuples natifs dans le panthéon national et au sein de la culture du rugby. Dans les trois cas, race et culture nationale se recoupent en donnant une haute signification à ce qui fait la spécificité de chaque nation.
Cet article démontre que, malgré les transformations récentes de l’organisation du rugby, celui-ci conserve un rôle structurant important dans la genèse et le maintien de l’identité nationale à travers ses relations puissantes avec la signification historique du jeu. Il examine particulièrement le rôle joué par le développement du rugby en Nouvelle-Zélande, dans l’ère contemporaine, en se centrant que les questions de nostalgie, de genre et de race. L’article soutient que les transformations récentes de la culture néo-zélandaise du rugby n’ont pas modifié son rôle dans l’identité nationale et ce, malgré les défis qu’il a relevés. Peut-être nulle part ailleurs au monde le rugby est-il aussi central dans l’identité d’une nation. La raison est liée à son existence historique et à la manière dont les Néo-Zélandais et autres se remémorent ce passé.

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