Dans la continuité des travaux de démographie sportive de Vérène Chevalier, nous souhaitons montrer en quoi l’utilisation de l’analyse de durée peut ouvrir de nouvelles perspectives dans la connaissance des parcours sportifs. En s’appuyant sur l’exemple de l’abandon en équitation et en natation et en utilisant des données des fédérations françaises de natation et d’équitation, cet article présente les apports de l’analyse de durée au regard des outils précédemment utilisés en démographie sportive (diagramme de Lexis et taux). L’analyse de durée offre la possibilité, et ce même à partir de données censurées, de réaliser une analyse plus complète de l’abandon en intégrant davantage de variables à l’analyse tout en contrôlant leurs effets. Ainsi, l’abandon dépend de l’ancienneté, de l’âge et du sexe mais aussi d’autres variables comme la localisation géographique ou la taille du club. La comparaison alors facilitée des modèles d’abandon obtenus dans les deux sports révèle des similitudes sur l’effet des trois premières variables, des différences sur les autres variables. Enfin, en nous appuyant sur l’exemple de l’accès à la compétition en équitation, nous montrons que l’analyse de durée est tout aussi appropriée pour étudier de manière quantitative, à partir des données fédérales, d’autres événements du parcours sportif.