L'appropriation du judo : d'une « voie de la souplesse » à l'efficience incarnée

Par Michaël Hilpron
Français

Résumé

À partir d’une recherche sur le judo de compétition, cet article propose une analyse du principe d’efficience substantiel à la notion de techniques de conscience du corps, abréviée en TeCC (Chenault, Hamard, & Hilpron, 2012). Les données présentées sont issues d’une étude ethnologique comparative de cinq ans menée sur plusieurs terrains, dont le Pôle France Orléans judo, l’US Orléans judo et l’université Tenri (Japon) qui sont évoqués dans ce texte. En retraçant mon entrée sur le terrain japonais, la première partie explicite la place que tiennent les sensations dans la démarche de recherche d’inspiration ethnographique et dans le judo. Ces indications méthodologiques permettent de comprendre le rôle primordial de la culture matérielle dans la construction des judokas en ce qu’elle modèle les corps et permet l’échange sensori-moteur. L’influence fondamentale de l’environnement sur la pratique justifie l’adoption d’une posture écologique qui interroge le sens, l’essence et les sens du judo : émerge alors une voie de l’efficience invitant au passage des techniques du corps aux TeCC. Ce cheminement théorique et empirique relève d’une recherche de performance via le bien-être de l’athlète qui, étendue à d’autres activités, révèle l’intérêt d’une pratique efficiente car adaptée.

Mots-clés

  • judo
  • techniques de conscience du corps
  • observation participante
  • efficience
  • approche écologique
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