Le sport associatif rural se situe au carrefour de nombreux enjeux sociaux, dont celui de l’intégration. Celle-ci repose sur la socialisation des adhérents : l’individu est intégré lorsqu’il acquiert des normes et des valeurs propres à l’association. Dès lors, celle-ci demeure plus ou moins effective puisque l’intériorisation d’un esprit club peut rester partielle. Le curseur se déplace d’une acceptation totale au rejet des normes, des codes, et des autres. L’intégration peut ne pas être totale et devient alors incertaine. Dans ce cas, le sport peut plus sûrement être perçu comme un outil d’intégration mais aussi comme une source d’exclusion. En ce sens, l’association sportive rurale devient le cadre permettant aux individus de s’agréger les uns aux autres mais aussi de se désagréger les uns des autres. À partir des données qualitatives de notre recherche, nous souhaitons questionner cette zone d’incertitude quant au processus d’intégration au sein des associations sportives rurales, au regard de leur rapport réciproque avec la construction et/ou déconstruction de connectivités. La présentation de différents éléments ayant pour conséquence une non-intégration au sein du club peut nous permettre de mieux évaluer la portée structurante du sport à la campagne.