Vers une nouvelle gouvernance des conditions d'accès à l'encadrement sportif professionnel

Par Jeremy Pierre
Français

La notion d’incertitude est devenue aujourd’hui constitutive de nos sociétés contemporaines, et son utilisation dans le domaine politique est croissante. Une des adaptations à cette caractéristique est la gouvernance au sein de laquelle des acteurs hétérogènes, privés et publics, prennent part à la formulation de la politique. Le secteur sportif n’échappe pas à ces constats. Jusqu’au tournant du XXIe siècle, les conditions d’accès à l’encadrement sportif rémunéré dans le secteur privé sont le monopole du ministère en charge des Sports via le « Brevet d’État d’Éducateur Sportif ». Cet ordre établi se trouve bouleversé au début des années 2000 par l’ouverture de ces métiers à de nouvelles natures de certifications mais aussi par l’émergence d’une branche professionnelle spécifique au sport. Les conditions d’accès à l’encadrement sportif sont ainsi partagées entre plusieurs certificateurs. D’une part, les diplômes de la filière universitaire « Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives » obtiennent de nouvelles prérogatives. D’autre part, la branche sport développe le « Certificat de Qualification Professionnelle », dont les titulaires peuvent également encadrer une activité sportive, sous des conditions bien particulières. Ces reconfigurations engendrent inéluctablement des concurrences et de l’incertitude dans cette nouvelle gouvernance.

Mots clés

  • encadrement sportif
  • gouvernance
  • certifications
  • concurrence
  • incertitude
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