Cet article vise à montrer en quoi la pratique présente du bodybuilding s’appuie sur un imaginaire collectif dont certains des éléments clés (travail, performance, masculinité hégémonique) sont empruntés au passé ou sont présentés comme tels. Cet ancrage permet de renforcer l’engagement des pratiquants et le sens donné à leurs actions. Nous cherchons à mettre en évidence ce « passé vivant » à partir de données recueillies pendant un an auprès de bodybuilders hétérosexuels masculins dans trois salles de Haute-Savoie, complétées d’une analyse de différents magazines spécialisés de bodybuilding.