Activité physique et vieillissement cognitif : effets modulateurs du gène du facteur neurotrophique dérivé du cerveau

Par Anne Canivet, Michel Audiffren
Français

Le vieillissement s’accompagne généralement d’une altération fonctionnelle et structurale de notre système nerveux central. Parmi les stratégies de préservation de l’autonomie des seniors, la pratique régulière d’activités physiques semble être un moyen efficace pour ralentir les effets délétères du vieillissement cérébral, notamment grâce à une amélioration de l’efficacité des mécanismes de neuroplasticité. Selon cette hypothèse neurotrophique, plusieurs neurotrophines libérées au cours de l’exercice, dont le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF), participeraient au maintien de l’intégrité du système nerveux au cours du vieillissement. Cependant, le taux de sécrétion de ces neurotrophines est aussi sous le contrôle de gènes. Par exemple, une des formes du gène régulant la sécrétion du BDNF induit une moindre sécrétion cérébrale de la protéine et conduit à une moins bonne performance cognitive. Cette revue de questions a pour principal objectif de faire le bilan des études ayant montré un effet modulateur du gène du BDNF sur la cognition. Elle cherche également à montrer tout l’intérêt d’une approche génétique dans la compréhension des mécanismes qui sous-tendent la relation entre activité physique et cognition. Elle propose enfin quelques voies de recherches futures en s’appuyant sur cette approche interdisciplinaire combinant génétique, neurosciences cognitives, psychologie de l’exercice et physiologie humaine.

Mots-clés

  • vieillissement
  • exercice
  • cognition
  • facteur neurotrophique dérivé du cerveau
  • polymorphisme génétique
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