La question des migrations des footballeuses à l’heure de la mondialisation revêt un nombre d’enjeux (économiques, géopolitiques, sociétaux, sportifs, territoriaux…) considérables pour les institutions, les fédérations et les clubs internationaux. Elle met en lumière la géographie du sport féminin et les déséquilibres économiques, politiques et sportifs du monde contemporain. Depuis le début des années 2000, le développement et la professionnalisation du football féminin à travers le monde connaissent une progression et une diffusion constantes. Économistes, historiens, sociologues, managers du sport… proposent une diversité d’analyses sur l’évolution du football féminin. L’éclairage géographique révèle les espaces de départ (Afrique, Amérique du Sud, Europe de l’Est…), de transit et de destination (Union européenne, Angleterre et États-Unis) à travers la circulation migratoire des sportives. Cet article dresse un panorama des migrations des joueuses étrangères évoluant dans les championnats européens et états-unien. Il montre quels sont les espaces, les flux migratoires, les logiques, la distribution spatiale et l’impact migratoire créés par le marché footballistique féminin international. La présente étude se concentre notamment sur les joueuses étrangères présentes dans les effectifs des équipes élites des championnats allemand, anglais, français et états-unien au cours de la saison 2014-2015.