Le Mai 68 de l’Éducation Physique : du trotskisme à la critique du sport et à l’Éducation corporelle

Par Jacques Gleyse
Français

En juillet-septembre 1968 paraît le brûlot : Sport, Culture et Répression, numéro 43 de la revue Partisans. Les auteurs de ce texte sont : François Maspero, Herbert Marcuse (traduction d’un texte de), André Rauch (alias André Redna) Jean-Marie Brohm, François Gantheret, Ginette Bertrand, Michel Bernard [1], Martial Barèges, Michel Bhussy, Pierre Vidal-Naquet, Fanny Vallon, Marc Roy. Il initie ce que l’on appellera par la suite la critique radicale freudo-marxiste du sport. Cette première publication, réalisée par des membres de groupes trotskystes ayant participé au mouvement de 1968, donnera lieu à beaucoup d’autres publications et à beaucoup d’autres actions : le boycott de la Coupe du monde de foot en Argentine en 1978, celui des Jeux olympiques de Moscou en 1980 (aux retombées internationales), la publication du journal L’Épique (journal satyrique), de la revue Quel Corps ?, la naissance du SGEN-CFDT EPS et de son journal Le Corps enchaîné, la création, au sein de la Fédération de l’Éducation nationale, en EPS, de la tendance École émancipée publiant LeChrono enrayé. Par ailleurs, cela donnera lieu dès les années 1970-1980 à la contestation de l’hégémonisme du SNEP-U.A. et du SNEEPS et à l’essor de deux tendances : la Tendance du Manifeste et l’École émancipée, refusant la vision du sport éducatif proposée par la tendance majoritaire Unité Action (proche du PCF). Dix ans après, ces événements donneront lieu à des affrontements idéologiques et politiques. L’article s’attache à décrire la source politique de ces critiques, de ces publications et manifestations et leurs retombées dans le champ de l’EPS.

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