Mondialisation et féminisation du football : entre dynamiques globales et configurations nationales
La pratique du football par les femmes connaît une ferveur mondiale dans un contexte fortement dominé par les hommes. Peut-on alors parler de féminisation et faut-il y voir un phénomène global ? Au-delà des évidences, ce travail tente de montrer la portée et les limites de ce phénomène au regard de la pratique par les hommes et de l’ancrage de cette pratique dans les contextes nationaux. Il se fonde sur une analyse statistique multivariée (ACP, ANOVA) croisant des données de la FIFA et des fédérations nationales (effectifs des licencié-e-s, palmarès, performance) avec trois grands indicateurs de développement internationaux : l’Indice de développement humain (IDH), l’Indice de développement du Genre (IDG) et l’Indice d’inégalité de genre (IIG). Il en résulte que la féminisation du football n’est pas tributaire de la pratique par des hommes. À différentes échelles, elle s’inscrit dans des configurations globales et nationales où les facteurs socio-économiques, politiques et culturels et le contexte mondial ont leur influence. Sans être un phénomène isolé, la féminisation apparaît comme un processus long et pluriel de « glocalisation ».
- genre
- féminisation du football
- globalisation/glocalisation
- configurations sociales