De l’école de natation chez Eugène Maës au Club des nageurs de Caen : une éducation corporelle et sportive polyvalente au profit des politiques publiques (1919-1943)
En France, durant les années 1920-1940, le développement et l’encadrement des pratiques sportives relèvent localement d’acteurs privés ou d’initiatives individuelles portées par des acteurs publics dans une période qui voit l’État (Front populaire, régime de Vichy) s’enquérir de la question des loisirs corporels et du sport. À Caen, Eugène Maës, international de football et héros médiatisé de la Grande Guerre, œuvre en tant qu’acteur privé à la propagation des activités physiques et sportives en général et des sports aquatiques en particulier. Au sein de son école de natation et du Club des nageurs de Caen, il promeut une éducation corporelle et sportive en direction de la jeunesse des deux sexes. Dispensée principalement en plein air, elle est fondée sur la polyvalence motrice (sports aquatiques, culture physique, hébertisme, tir) et est sous-tendue par les valeurs de débrouillardise, d’entraide, d’autonomie et de dépassement de soi. Basée sur des sources imprimées et filmiques, cette étude vise à rendre compte, dans un contexte historique frappé par diverses crises et tensions internationales, de l’action et des motifs éducatifs d’un acteur privé au sein d’une école de natation et d’un club de sport en faveur d’une éducation corporelle polyvalente au profit de la collectivité et de la défense de la nation.
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