L'apport de la science dans l'entraînement sportif : l'exemple de la course de fond

Bioenergétique et activités physiques et sportives
Par Véronique Billat
Français

Résumé

Cet article observe l’évolution de l’apport des sciences de la vie et de la santé en général, et de la physiologie en particulier sur l’évolution des performances et des méthodes d’entraînement des courses de fond (10.000 m au Marathon). En effet, les facteurs limitatifs de ces épreuves sont principalement d’ordre physiologique et en particulier bioénergétique. En examinant la progression (régulière) des meilleures performances mondiales sur le Marathon depuis la fin du XIXe siècle, il est impossible de détecter une avancée extraordinaire à mettre sur le compte de telle ou telle découverte scientifique. Il est à présent possible de distinguer des zones de vitesses correspondant à des réponses physiologiques particulières et qui permettent de progresser sur différentes distances de courses. On distingue en effet 3 vitesses qui délimitent 4 zones d’intensités : 1?) la vitesse maximale d’état stable de la lactatémie (dont le temps limite est d’une heure) 2?) la vitesse critique (asymptote de la relation temps limite à VO2 max et distance limite à VO2 max) dont le temps limite est de 30 minutes, et 3?) la vitesse minimale qui sollicite VO2 max (vVO2 max ou vitesse maximale aérobie) déterminée lors d’un test triangulaire tel que le test de Luc Léger. Pour des athlètes élites, ces vitesses correspondent aux vitesses spécifiques du semi-marathon, du 10.000 m et du 3000 m. Les programmes d’entraînement ne sont pas très différents selon les époques et les écoles, mais il est à présent possible d’analyser les raisons d’une réussite et d’un échec en associant le volume kilométrique réalisé à chacune de ces vitesses à des modifications physiologiques.

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