Groupes de Sonis guadeloupéens et éducation assimilationniste 1936-1948

Par Philippe Gastaud
Français

Résumé

Cet article analyse l’éducation dans les Groupes de Sonis, organisations de jeunesse catholiques guadeloupéennes, entre 1936 et 1948. La problématique montre que cette éducation était centrée sur l’assimilation à la culture française. Les sources sont diverses : effectifs des groupes, entretiens d’anciens Sonis, archives de l’Évêché de Guadeloupe. La méthode utilisée repose sur une analyse quantitative des effectifs du mouvement, ainsi que sur une analyse sémantique de quinze entretiens. Les résultats montrent une forte adhésion des jeunes Guadeloupéens à ces organisations, et permettent de dégager les axes d’assimilation de l’éducation Sonis. Il en ressort que le système d’organisation de ces groupes et le type d’activités pratiquées (sportives, militaires et culturelles) favorisaient l’apprentissage de valeurs assimilationnistes, proches du pouvoir colonial. L’Église de Guadeloupe, par l’intermédiaire des Groupes de Sonis, dans des contextes métropolitains et guadeloupéens particuliers, a utilisé les activités sportives, militaires et culturelles, comme support à l’éducation assimilationniste du jeune Guadeloupéen. Les activités pratiquées dans ces organisations affiliées à la FSGPF permettaient ainsi à l’Église locale d’assurer son rôle politique et social dans une logique coloniale. La dépendance des Sonis au pouvoir financier blanc accentuait ces orientations assimilationnistes.

Mots-clés

  • FGSPF
  • Guadeloupe
  • assimilation
  • éducation sportive
  • militaire et culturelle
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