À partir d’une analyse détaillée du contexte spatio-temporel des pratiques de surf, une enquête statistique fut menée auprès de 356 pratiquants chevronnés de sports de glisse dans les vagues : le surf, le windsurf et le kitesurf. Les six aspects majeurs de l’action « surfique » retenus, que sont le risque, le vertige, l’appareillage, la sauvagerie, la syntonisation avec la nature et la recherche de contrôle de la situation, ont été présentés aux répondants par l’utilisation de l’outil mathématique des comparaisons par paires de Condorcet. Les résultats montrent que, contrairement à un certain nombre d’analyses, ces pratiquants ne subliment ni la sauvagerie du milieu ni le risque. Ils leur préfèrent, dans un rapport dialogique, la recherche de vertige et la maîtrise dans une relation « syntonisatoire » avec l’élément naturel, initiant ainsi un autre discours sur ces sports à risque.