Carte blanche à Michel Fize

Par Yves-Félix Montagne
Français

La revue STAPS a souhaité donner la parole à Michel FIZE dans le cadre de ce numéro spécial « Adolescent(e), adolescence, sport et éducation physique » car, sur ce thème, il nous alerte et détone. Sa voix est éclairante mais aussi, et paradoxalement (car elle est très répandue dans les médias et dans la politique), peu relayée dans le monde de la formation des enseignants ou dans le monde sportif.
Michel FIZE soutient depuis 30 ans que la célèbre crise d’adolescence n’existe que dans l’imaginaire des adultes et qu’il y a un bonheur à être adolescent. Il affirme également que l’adolescence en 2015 est physiquement et psychologiquement écourtée. Elle commence en moyenne à 8-9 ans et se termine à 14-15 ans, à la fin du collège. Au lycée, de 15 à 19 ans, pour le sociologue, les êtres humains traversent la jeunesse (qui ne se finit pas avec le baccalauréat) avec d’autres emblèmes et d’autres désirs.
S’il avoue n’être sociologue ni de l’école ni du sport, par son discours, Michel Fize engage à repenser l’image que l’on peut avoir des élèves en face de soi quand on est enseignant d’EPS au collège ou professeur des écoles, ou entraîneur en club. Il invite les adultes en position de transmission et d’autorité à intégrer le désir « d’autonomie collective » qui anime les adolescents (être seul à plusieurs). De la sorte, il s’agit de repenser la nature et le sens des contenus et des positionnements humains proposés par les adultes dans les institutions éducatives.

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