Sport, folklore polonais et communisme en pays miniers : deux outils au service d’une idéologie (1945-1959)
Après la Seconde Guerre mondiale, le régime communiste polonais diffuse sa propagande dans et hors de ses frontières. Les consulats et l’ambassade de Pologne jouent le rôle de relais pour inculquer des idées communistes aux migrants et à leurs descendants installés en France depuis l’entre-deux-guerres. Au sein du réseau associatif communautaire polonais, des centaines de sociétés communistes, étudiées à partir des Archives départementales du Nord, du Pas-de-Calais et de Saône-et-Loire, se sont ainsi formées dans les pays miniers de ces départements. Elles mobilisent notamment le sport et le folklore pour parvenir à développer et entretenir une « polonité rouge », la polonité étant définie comme l’attachement des migrants polonais et de leurs descendants à la Pologne et sa culture. Par le biais de ces deux activités et l’organisation de colonies de vacances, la jeunesse constitue une cible privilégiée. L’interdiction des groupements communistes polonais en janvier 1950 ne parvient pas à faire disparaître cette propagande, bien qu’elle l’atténue. Sous la direction des autorités polonaises en France, les tentatives de (re)constitution de sociétés sportives et de jeunesse communistes se multiplient, mais restent parfois infructueuses ou ne fonctionnement que temporairement.
Mots-clés
- sport
- folklore polonais
- communisme
- polonité
- associations polonaises