Place, enjeux et fonctions du sport dans les camps des prisonniers italiens de la Grande Guerre

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Par Jean-Pierre Favero
Français

Les officiers de l’armée italienne ont connu des conditions de vie particulièrement difficiles dans les camps de prisonniers en Autriche-Hongrie et en Allemagne. Contrairement aux autres nations alliées, ils ont été délaissés par le Haut Commandement et le gouvernement italien qui les a qualifiés de lâches, surtout après la déroute de Caporetto en octobre 1917. Afin de supporter leurs conditions d’internement, ces officiers, contrairement aux soldats, ont pu bénéficier d’une pratique sportive, avec l’autorisation des autorités austro-hongroises et allemandes. Les journaux des camps impulsés par des officiers chrétiens ou socialistes présentent des comptes rendus réguliers des activités culturelles et sportives proposées afin de rompre l’ennui, l’oisiveté et la dépression, dans le cadre de la Casa del Prigioniero. Des équipes de football aux noms évocateurs, « Pro Patria », « Presti liberi », sont constituées dans chaque camp où les matchs sont suivis par un nombreux public. Les bénéfices de ces matchs, dont les entrées sont payantes, sont versés aux indigents du camp. Des compétitions d’athlétisme, des rencontres de boxe et de lutte ont également lieu ainsi que des matchs de tennis attestant d’une pratique sportive d’avant-guerre.

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