L’organisation des activités physiques et sportives à l’Association des Paralysés de France : entre offre d’activités et autodétermination

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Par Clément Gazza
Français

En 2014, la direction nationale de l’Association des Paralysés de France a marqué son intention de développer l’accès aux activités physiques et sportives (APS) pour les personnes dites handicapées. Dans cette association visant l’« autodétermination » (Wehmeyer & Sands, 1996), cet objectif apparaît paradoxal dans la mesure où il n’a pas été revendiqué en tant que tel par les adhérents et usagers. Cet article vise alors à éclairer les tensions entre une volonté de développer une offre d’activités d’une part et l’intention de respecter l’autodétermination des personnes dites handicapées d’autre part. À partir d’une observation participante réalisée sur trois années, nous montrons que si les salariés et bénévoles s’efforcent d’introduire un degré d’autodétermination dans le développement des APS, ils se trouvent rapidement confrontés à des limites les conduisant à contrôler, parfois malgré eux, l’organisation de ces activités. Nous interprétons ces tensions comme une impossibilité, pour les acteurs associatifs (dirigeants, accompagnants salariés et bénévoles), d’assurer l’autodétermination des personnes dites handicapées lorsqu’elle n’est pas posée dès le départ comme démarche incontournable dans le développement des APS.

  • APF France Handicap
  • activités physiques et sportives
  • autodétermination
  • validocentrisme
  • offre d’activités
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