Yvonne de Rette et l’éducation physique féminine (1925-1985). Une ombre légère face au sport ?

Articles de recherche
Par Loïc Szerdahelyi
Français

Rendre compte de brèches ouvertes dans l’ordre du genre, à partir d’une étude de cas, est le projet développé dans cet article. Sur la base principale d’entretiens oraux, cette contribution appréhende le parcours d’Yvonne de Rette dans le monde de l’éducation physique ainsi que les manières dont elle incarne, conçoit et pratique son métier dans le second XXe siècle. Après avoir balisé son cheminement vers le professorat d’EPS, nous interrogeons son adhésion et sa résistance aux contenus reçus en formation, à l’ordre du genre qui marque le système éducatif et à la sportivisation qui gagne l’éducation physique scolaire. Nous envisageons aussi le parcours de cette femme sous un angle politique, à travers l’expression corporelle qui représente selon elle un moyen de libération et un outil de contestation de la domination masculine, par la défense d’une égalité dans la différence. Si le cas d’Yvonne de Rette permet d’émettre des hypothèses plus larges sur l’orientation des femmes vers l’enseignement de l’EPS, il ouvre également la réflexion sur la construction de la professionnalité enseignante et la diffusion des idées féministes.

  • Éducation physique
  • genre
  • enseignante
  • professionnalité
  • féminisme
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