De la spécialisation précoce au développement du burn-out chez les jeunes sportif·ves

Par Sandrine Isoard-Gautheur
Français

L’objectif de cet article est d’exposer les éléments présentés lors du colloque « Des critiques du sport : controverses interdisciplinaires » (Strasbourg, 4-5 novembre 2021). Le Modèle développemental de la participation sportive (MDPS ; Côté, 1999 ; Côté et al., 2007) présente les caractéristiques des programmes sportifs qui favorisent la participation continue et le développement personnel des jeunes sportif·ves. Ce modèle a permis d’identifier les conséquences négatives de la spécialisation précoce, en particulier le burn-out sportif (Isoard-Gautheur et al., 2016). Ce dernier peut être conceptualisé comme un syndrome comportant trois dimensions interreliées mais distinctes : le sentiment d’accomplissement réduit, l’épuisement physique et les sentiments négatifs envers le sport (Isoard-Gautheur et al., 2018). Gustafsson, Kenttä et Hassmén (2011) ont proposé un modèle intégrateur et explicatif du burn-out sportif. Ce modèle a permis d’identifier les antécédents majeurs, les signes précurseurs, les conséquences du burn-out et les facteurs liés à la personnalité, aux stratégies de coping et à l’environnement qui pourraient être considérés comme des antécédents et/ou des modérateurs. Dans ce modèle, le cumul du rôle de sportif·ve et d’élève a été identifié comme un antécédent potentiel du burn-out chez les jeunes sportif·ves. La présentation de ces différents éléments théoriques et empiriques permettra de proposer des pistes d’intervention pour la prévention du burn-out sportif chez les jeunes sportif·ves.

Mots clés :

  • accomplissement réduit
  • compétences psychologiques
  • dévalorisation du sport
  • épuisement physique et émotionnel
  • formation des entraîneur·es
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