L’institutionnalisation du football féminin au crible des politiques sportives fédérales : Suède-France, « on refait le match » (XXe-XXIe siècles)

Par Audrey Gozillon, Jean Bréhon
Français

Alors que le football dit féminin semble être devenu aujourd’hui « une pratique à part entière » (Boniface, & Gomez, 2019), on constate encore, d’une fédération à l’autre, de profonds écarts. Si le taux de féminisation du football français affiche 7,4 %, celui-ci reste encore inférieur à celui d’autres nations comme la Suède (38,4 %). Comment expliquer ces différences, et dans quelle mesure les politiques publiques égalitaires et politiques sportives fédérales jouent-elles un rôle prépondérant dans les dynamiques repérées ? En nous appuyant sur les principes de la démarche socio-historique (Noiriel, 2008) et de l’histoire comparée (Werner, & Zimmermann, 2004), nous proposons ici d’éclairer les processus d’institutionnalisation des footballs féminins suédois et français. Il faut dire que si la pratique est apparue au cours des mêmes temporalités dans ces deux pays, l’étude croisée des politiques gouvernementales et sportives (de la FIFA, de l’UEFA, des Fédérations sportives et des états) nous a permis de faire apparaître des similitudes et des dissemblances dans la conception et la promotion de l’activité, mais aussi de questionner autrement le « retard » supposé français.

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  • politiques sportives
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