Sociologie du sport pour le développement : état de l’art anglo-saxon et projection en sociologie française

Par Florian Joly, François Le Yondre
Français

L’usage du sport dans des intentions et un contexte de solidarité internationale s’étend rapidement et massivement depuis quelques années. Il pourrait constituer un objet fort pertinent pour la sociologie du sport française qui, pour le moment, s’en préoccupe peu contrairement aux sciences sociales anglo-saxonnes. L’appréhender comme objet de recherche nécessite donc, a minima, de considérer cette dense littérature anglo-saxonne. Or celle-ci s’est structurée à partir de catégories de pensée dont on trouve difficilement les équivalents en sociologie de langue française. Cela paraît d’autant plus complexe que les écarts terminologiques manifestent plus fondamentalement des cultures scientifiques et des rapports à l’objet différents. Par conséquent, l’émergence de travaux français sur cet usage du sport requiert également une précaution épistémologique consistant à identifier les dynamiques par lesquelles s’est structuré ce champ de recherche puis à examiner, à partir d’elles, les conditions opportunes d’un développement de la sociologie du développement international par le sport sur les projets initiés par des acteurs français. Cet article propose à la fois une revue de littérature anglo-saxonne, une analyse des postures épistémologiques des principaux chercheurs concernés à l’égard de la catégorie de « sport pour le développement » et une discussion sur l’opportunité et les possibilités d’investir cet objet pour les sociologues du sport en France.

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